2(II=afl).picc.2.corA.2.bcl.2.dbn-4.3.3.1-timp.perc(5):glsp/marimba/
crot/t.bells/2wdbl(sm,med)/tamb/bubbolo/SD/2BD(sm,v.lg)/ant.cyms/
sm susp.Chin.cym/cyms/2susp.cym(sm,lg)/tam-t-harp-cel-strings
Abbreviations (PDF)
Boosey & Hawkes
Cette symphonie No 7 clôt un cycle - la symphonie No 8, relation musicale de mon séjour en Antarctique, étant orientée par des préoccupations et des objectifs totalement différents.
De toutes mes symphonies, celle-ci est la plus classique. Elle se réfère à la musique de Haydn et en tire sa substance. Au cours des dix dernières années, j’ai beaucoup dirigé, en particulier des oeuvres de Haydn, de Mozart et de Beethoven. Il n’existe pas de meilleure école pour apprendre à connaître cette musique et j’ai senti que je commençais à la comprendre de façon créative, de l’intérieur même de sa structure. Alors qu’une tendance assez répandue de l’analyse des classiques s’intéresse à l’unité d’une œuvre, j’ai été fasciné par la façon dont les compositeurs parviennent à créer la diversité à l’intérieur de cette unité – comment deux idées, en dépit de leurs racines communes parfaitement identifiables, sonnent toujours différemment, de manière neuve et surprenante.
Le premier mouvement reprend et adapte les seuls procédés mis en œuvre dans l’exposition d’un mouvement symphonique, évoluant entre deux idées de type contrasté et s’efforçant de les distinguer du contexte qui forme les ponts les reliant.
Le deuxième mouvement est un Menuet et Trio. Ici, la musique de Haydn affleure littéralement grâce à une référence à l’un des quatuors de l’Opus 20. Toutefois, en surface, ma musique ne ressemble pas à la musique originale de Haydn. Bien que présentes, les caractéristiques de la forme de danse sont complètement réinterprétées selon ma propre expérience musicale de fin du XXe siècle.
Le début du troisième mouvement lent, avec son écriture très simple à deux ou trois voix pour les cordes, rejoint à l’évidence l’esprit et le style du milieu de la production de Haydn. La progression vers l’apogée musical recourt à des couleurs orchestrales inaccessibles à un compositeur du ‘Sturm un Drang’, mais les sources du XVIIIe siècle sont toujours présentes dans la structure de la phrase, la symétrie et la disposition tonale.
Le quatrième mouvement est un ample développement reprenant tout le matériel précédent. Il est dominé par le trait principal du développement traditionnel - à savoir la modulation structurée par un enchaînement de séquences tonales - conjugué à la dispersion, la re-formation et le re-façonnage des idées entendues auparavant. Vers la fin, les sections raccourcissent et se concentrent mais il m’apparut superflu, ensuite, d’élaborer une réexposition. J’ai imaginé que l’auditeur d’un enregistrement pourra revenir au premier mouvement, voire, quand ces procédés deviendront techniquement possibles, effectuer de manière interactive les adaptations et les modulations qui concluront convenablement la symphonie. J’ai également conçu la conclusion (provisoire) de cette œuvre de façon à retourner logiquement aux premières mesures de ma toute première symphonie et à pouvoir reprendre l’intégralité du cycle.
© Peter Maxwell Davies
(Traduction: Agnès Ausseur)
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