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Music Text

Libretto by Nuitter (Charles Louis Etienne Truinet) and Jacques Offenbach; original German version by A. von Wolzogen (F,G)

Scoring

2S,T,Bar,B; chorus; ballet;
3(III=picc).2(I,II=corA).2.2-4.2.3.1(ophicleide)-timp.perc(3)-2harp-strings;
On-stage: 2fl.2ob.2bn-2hn-strings(5.3.0.0.0);
backstage: 2tpt

Abbreviations (PDF)

Publisher

B&B

Territory
This work is available from Boosey & Hawkes for the world.

Availability

World premiere incomplete
08/02/1864
Hofoper, Wien
Company: Hofoper

World premiere complete
30/07/2002
le Corum, Montpellier
Regina Schörg, Nora Gubisch, Piotr Beczala, Dalibor Denis
Conductor: Friedemann Layer
Company: Orchestre National de Montpellier

World stage premiere
13/01/2005
Cankarjev dom, Ljubljana
Manfred Schweigkofler, director
Conductor: Dieter Rossberg
Company: Slovenian National Opera

Synopsis

L’Allemagne est déchirée par une guerre entre les petits Etats, provinces et principautés. Les landgraves du Palatinat, de Hesse et de Trêve se sont alliés contre le Comte Franz von Sickingen dont le fort, situé près de Kreuznach, doit être pris à l’assaut par les lansquenets du Palatinat, sous le commandement de Conrad von Wenckheim. Franz Baldung est l’un des chefs de la troupe de Wenckheim ; il souffre d’amnésie depuis qu’il a été blessé à la tête au combat. Pas le moindre souvenir ne l’effleure donc lorsque les soldats traversent son village natal et s’apprêtent à bivouaquer dans l’une des fermes dépendant de Sickingen. C’est là que vivent Hedwig et sa fille Armgard, l’amour de jeunesse de Franz. Wenckheim et les lansquenets la violentent lors de la veillée du camp, la forçant à chanter pour divertir les soldats. Ce n’est que lorsqu’Armgard s’effondre, apparemment morte, que Franz s’éveille de son traumatisme.

Rêve et réalité s’entremêlent dans les péripéties nocturnes qui s’ensuivent, où le chaos engendré par les hommes est porté à son comble par les esprits élémentaires, sans quoi il ne serait possible d’être libéré de la folie. Wenckheim fait progresser ses soldats vers le fort de Sickingen avec l’intention de l’attaquer à l’aube. Mais Gottfried, un chasseur fidèle à Sickingen, contraint à guider la troupe dans la forêt nocturne qui lui est familière, mène les soldats au Rocher des elfes, où il espère les voir succomber au charme maléfique du chant des elfes. Armgard, qui n’était pas morte mais seulement sans connaissance, se mêle aux elfes pour sauver Franz. Hedwig veut se venger de Conrad en qui elle reconnaît l’homme qui l’avait trompée par un simulacre de mariage, il y a bien des années : le père de sa fille. Mais même Conrad, ce guerrier cynique revient à la raison grâce aux bouleversements de l’âme et renonce à sa vie belliqueuse.

Armgard est à la fois un personnage agissant et une figure élevée à un rang symbolique. Elle représente l’aspiration encore virulente en 1864 à une Allemagne unie – parallèlement à la récurrence du chant des elfes qui deviendra plus tard la célèbre barcarolle des Contes d’Hoffmann, l’œuvre est sous-tendue par un deuxième fil conducteur, un chant patriotique composé par Offenbach en 1848 – mais l’unification qui est invoquée ici ne résulte pas des spéculations politiques et de la soif de pouvoir d’un Bismarck, elle repose sur l’identité culturelle. Avec leur attitude pacifique, opposée à tout chauvinisme, les Fées du Rhin, composées du point de vue d’un compositeur allemand passé à « l’ennemi héréditaire », sont un témoignage privilégié du romantisme européen.

Repertoire Note

Notes sur l’oeuvre (création, réception, nouvelle édition critique de l’OEK)
L’opéra a vu le jour sous le titre erroné Die Rheinnixen (une proposition de Eduard Hanslick) en 1864 au Hofoper de Vienne, cependant dans une version abrégée en trois actes, le ténor Ander souffrant d’une maladie mentale et ne pouvant apprendre la totalité du rôle principal masculin (il mourut quelques mois après la création). Cette version, amputée d’une heure de musique environ - et, pour une grande part, la plus saisissante de l’œuvre - comportait des faiblesses de dramaturgie évidentes et il est compréhensible que l’opéra fut critiqué sur ce point. Si la maigre littérature consacrée aux Fées du Rhin colporte que la création fut un échec, ce que dénient cependant les sources de l’époque (voir les articles de Frank Harders-Wuthenow et de Jean-Christophe Keck dans cette documentation), c’est qu’y sont cités les wagnériens mais aussi Hanslick, qui ne voulait pas qu’Offenbach soit un compositeur de grands opéras romantiques mais un auteur satirique.

Grâce aux années de travaux préliminaires de l’éditeur d’Offenbach Jean-Christophe Keck, une édition cohérente a pu être établie pour la première fois, rendant l’œuvre accessible pour sa réalisation musicale. Les sources étaient dispersées dans des bibliothèques du monde entier, certains documents importants se trouvant en revanche dans des collections privées. On peut enfin jouer non seulement la version allemande traduite par Alfred von Wolzogen pour Vienne mais aussi la version originale composée au départ en français par Offenbach, qui est en attente de sa création scénique comme concertante d'ailleurs.

La création concertante de la version originale allemande à Montpellier, le 30 juillet 2002, a déjà révolutionné l’image traditionnelle d’Offenbach - ce que la presse est unanime à constater. C’est une musique romantique absolument magnifique, à la hauteur de son époque, européenne, sans chauvinisme, empreinte d’une ironie subtile que l’on ne connaît pas chez les compositeurs contemporains allemands. Quant au concept, véritable contre-proposition à celui de Wagner, il s’agit d’un opéra pour chanteurs dans le meilleur sens du terme, du flot intarissable de l’invention mélodique la plus merveilleuse, combiné à un traitement orchestral moderne et d’une grande originalité.

Le succès extraordinaire obtenu à Montpellier (avec ses 2500 places, le Corum était complet, et le public emballé) confirme qu’une production de l’œuvre avec d’excellents chanteurs et une mise en scène intelligente remportera l’enthousiasme de tout public d’opéra.

Press Quotes

... une création unique dans l’histoire de la musique. »
(W. Kutzschbach, Das Opernglas, 9/2002)

« ... ce n’est pas seulement une sublime redécouverte... c’est, ni plus ni moins, un total aggiornamento, suite à quoi personne... ne pourra plus jamais considérer le génie multiforme de Jacques Offenbach de la même façon. Une avancée musicologique considérable, une reconnaissance indispensable à ce compositeur aussi méconnu et mal aimé, que trompeusement populaire. Pierre de touche de la production opératique de leur temps... les Fées du Rhin ont-elles été enlevées par Alberich, pour que l’Europe les ait à ce point oubliées ?!... Sommet du Festival 2002, elles brillent tel un blason d’or offert à la mémoire, encore lacunaire, de Jacques Offenbach : le ‘Mozart des Champs-Élysées’. »
(Jacques Duffourg, www.resmusica.com, 8/2002)

« C’est une pièce exquise et irrésistible d’un compositeur au sommet de ses facultés… On peut imaginer sans difficulté que cette œuvre pourrait devenir l’un des opus les plus joués d’Offenbach »
(Frank Cadenhead, www.operajaponica.org, 3 Septembre 2002)

« La révélation des Fées du Rhin d’Offenbach aura sonné un des temps forts de cette dix-huitième édition du festival... Espérons que ces Fées du Rhin enchanteront d’autres publics et participeront à la réévaluation d’un compositeur trop facilement dénigré. »
(Philippe Venturini, Le Monde de la Musique, 8/2002)

« Cette création mondiale... est l’occasion de réévaluer la beauté d’une musique porteuse d’un message toujours d’actualité, condamnant la violence comme instrument de l’unité nationale. »
(Eric Dahan, Libération, 30 Juillet 2002)

« La création de l'intégrale des Fées du Rhin d'Offenbach constitue à coup sûr l'événement musical de cet été 2002... Le Festival de Montpellier peut s'enorgueillir d'avoir donné à entendre cet ouvrage essentiel qui révèle une facette peu connue du talent de Jacques Offenbach. Il reste à espérer que dans un avenir proche un directeur d'Opéra nous le donne aussi à voir. »
(Dominique Vincent, www.forumopera.com, 9/2002)

Moods

Dramatic, Poetic, Romantic

Subjects
Recommended Recording
cd_cover

(World premiere recording)
Regina Schörg / Nora Gubisch / Piotr Beczala / Dalibor Jenis a.o.
Orchestre National de Montpellier / Friedemann Layer
Universal / Accord CD 472 920-2

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